Cancer du col: faisabilité de la mise en place d’un système de surveillance épidémiologique continue au niveau du District de Santé de Dschang.

Thèse présentée et défendue publiquement en vue de l’obtention du Master Professionnel en Epidémiologie et Santé Publique, Département des Sciences Biomédicales, Faculté des Sciences, Université de Dschang.

Année académique 2013-2014

Etudiante : NAFACK SONKENG Sonia 1

nafacksonkengsonia@yahoo.fr

Directeur : Dr ATEUDJIEU Jérôme, MD, MPH, Ph.D 123

jateudj@yahoo.fr ; Jerome.ateudjieu@masante-cm.org

Financé par: DOVE PROJECT  ; M.A. SANTE

Abstract

Justification : La surveillance épidémiologique est une des stratégies de lutte contre les cancers du col de l’utérus. Au Cameroun, elle n’est pas accessible aux populations de tous les niveaux de la pyramide sanitaire à cause de l’absence de stratégie de surveillance adéquate. L’objectif de cette étude était d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une surveillance épidémiologique continue des cancers du col de l’utérus dans le District de Santé de Dschang.

Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique qui a impliquée pendant quatre mois l’évaluation de la disponibilité des ressources et des Connaissances et Attitudes Pratiques (CAP) du personnel soignant du District de Santé de Dschang sur les cancers du col. Une surveillance épidémiologique de trois mois du cancer du col a été mise en place chez les femmes âgées de 20 à 65 ans à l’Hôpital de District de Dschang (HDD) par l’inspection visuelle du col de l’utérus et le frottis cervical.

Résultats : Quatre-vingt personnels de santé, 30 Formations Sanitaires ainsi que 528 femmes ont été incluses dans cette étude. 38,8% du personnel de santé disent que le déterminant principal du cancer du col de l’utérus est le Virus du Papillome Humain ; 21,3% savent que la prévention peut se faire par la vaccination. 42(52,5%) personnels affirment qu’i1 faut prescrire le frottis devant une femme malade et 19% personnels déclarent l’avoir déjà prélevé. Vingt huit structures de santé (93,3%) avaient le nécessaire pour le prélèvement du frottis tandis que, 12(40%) disposaient du matériel nécessaire pour la réalisation de l’Inspection Visuelle du col après application de l’Acide acétique et du Lugol Iodine (VIA/VILI). Par rapport à la fréquence de femmes régulièrement enregistré à l’HDD, la surveillance épidémiologique mise sur pied a permis de dépister 54 fois plus de femmes. Au cours de cette période, 38(7,8%) lésions précancéreuses (frottis) et 234 (48%) cas de marquage au VIA/VILI ont été répertoriés.

Conclusion : La mise en place d’une surveillance épidémiologique continue des cancers du col est faisable dans un Hôpital de District ; pour une conduite adéquate, il serait nécessaire de l’approvisionner en un minimum de ressource et d’améliorer la formation du personnel de santé sur la surveillance de cette pathologie.

 Mots clés : Surveillance épidémiologique, cancer, col de l’utérus, District de Santé, Dschang.

1-Département des Sciences Biomédicales, Facultés des Sciences, Université de Dschang

2-Division de la Recherche Opérationnelle en Santé, Ministère de la Santé Publique, Cameroun

3-M.A. SANTE (Meilleur Accès aux Soins de Santé/ Better Access to Health Care)

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